Gardez vos minauderies et vos battements de cils
Vos molles ondulations, vos grimaces de filles
Gardez vos déhanchements, vos larmes de crocodiles
Car celui-ci, je l’aime, d’une lente agonie
La vôtre qui, exsangue, de mon rasoir le fil
Goûtera si vos mains sur son anatomie
Venaient à s’égarer, perfides et lents reptiles
Vénéneuses caresses, traîtresses ennemies
Gardez vos yeux en poche, gardez vos mots, aussi
Rangez-les bien dans vos jolis cahiers stériles
Sous peine d’encourir mes foudres mon infamie
La mort par noyade, des tortures par dix mille
Celui-ci a le cœur par mon cœur anobli
Et son nom sur le mien à l’encre indélébile
Se superpose la nuit en un serment fébrile
Car celui-ci je l’aime, laissez-le donc tranquille