à Jacques et Claudia
les yeux ouverts sur la couleur
le père et ses tableaux
les langues maternelles
formant sa raison d’être
la plume fut vive en alerte
*
il y avait ces battements
de l’urgence et d’envie
le mirage d’un texte
la parole à couvrir
il y avait ces coq-à-l’âne
il y avait hier pour demain
la télé ou le soir
l’au-delà de l’image
l’évidence du frêle
il y avait ces temps épars
puis il y eut une rencontre
le monde et son reflet
les tréteaux et la fièvre
Juliette au balcon
puis il y eut un point d’ancrage
si le bonheur fait épouser
l’éclair d’un dialogue
et ce clair quotidien
poids double du vouloir
tout un bonheur est de ce jour
*
il en fut pleinement ainsi
dans la force ou la feuille
le partage ou l’embrun
le rire et sa vitesse
et l’ivresse en jours et couchants
mais un poids se pose soudain
qui s’impose et prend nid
en quémandeur pressant
reposant sa question
un merle alors siffla l’obscur
alors il y eut la parenthèse
la leçon du silence
le jugement premier
l’essentiel à choisir
le soi volontaire et les autres
réintégrer sa narration
du vivant du parler
des instants fabuleux
où les idées s’engrangent
le tic-tac apaisé mais vif
*
la retrouvaille et le sourire
le tintement de l’eau
le mot qui reprend sens
l’artisan qui façonne
à toute question la réponse