Du flot d’images qui nous sont parvenues, comme de dessous les décombres de la ville, chaotiques, troublées, déchirées par leur propre violence, une, une seule, à mon corps défendant, occupe mon esprit et le traverserait en boucle si elle n’était statique, figée, dirait-on, pour toujours : celle du cortège des corps prise par un amateur, passager lui-même de la rame de métro qui explosa à quelques centaines de mètres de la station de King’s Cross, le 7 juillet dernier. Dernier : j’ai du mal à écrire ce mot. Comme s’il s’agissait d’une sentence de mort à l’encontre d’Aboubakar Kâne. Lire la suite