Nulle nuit n’est si longue que le jour ne la suive.
Macbeth
1603. William court dans les rues de Londres. Il a mal. Son cœur lui donne l’impression de gonfler dans sa poitrine, de toucher sa peau pour le faire éclater de l’intérieur. Il marche à grands pas, trébuche, les bras tendus. Il fait noir mais il préfère l’obscurité aux lueurs qui, de temps à autre, déchirent le voile du réel et lui offrent une vision d’enfer. Courir, ne pas regarder ces hommes et ces femmes à la peau noircie, grelottant au bord du tombeau. Courir vers le théâtre, se concentrer sur les visions qui colorent son univers intime. Lire la suite