Arrivée à Bruxelles depuis peu, tombant l’habit wallon, troquant sans plus d’état d’âme un genre pour un autre, France, après un rapide premier tour d’horizon, a décidé d’apprendre le flamand sur le tas. Veerle a les os pointus – France a horreur de ça -, mais elle aime papoter après l’amour. Zomaar.
Et vogue la galère ! Trois nuits par semaine, c’est sa peau contre sa peau, puis les mots contre les mots — les yeux dans les yeux, la bouche dans la bouche, le crâne dans le crâne. Exercice de linguistique (physique, sexuistique, urbanistique) appliquée : les vases communicants. Les caresses sont douces et liquides, les intentions très bonnes, les organes ouverts à tout, mais le cœur n’y est pas toujours quand c’est la tête qui voudrait comprendre.
— Zeg maar, Veerle. Dis-moi Bruxelles, ta Bruxelles.
— Bruxelles, c’est toi quand je cours à ta rencontre.
— Mais encore ? Lire la suite →