On la prénomma Greta, comme sa grand-mère maternelle qui avait été ainsi appelée d’après la Divine. Son arrière-grand-père avait choisi le prénom de sa fille dans un accès d’éblouissement amoureux après avoir assisté à la projection de « Ninotchka » dans une salle à Stockholm. Mais la petite Greta ne savait rien de tout cela. À vrai dire, elle n’avait même pas entendu parler de la Divine.
Tous les dimanches, lorsque la famille se rendait chez les grands-parents, la petite Greta était accueillie par la grande Greta, avec une immense tendresse. Mais l’enfant se dégageait vite de l’étreinte de sa grand-mère et courait vers la chambre qui avait été celle de sa maman, où elle pouvait se perdre, pendant des heures, dans le labyrinthe de ses jeux imaginaires. Dans la belle chambre, peinte en rose, il y avait non seulement la maison de poupées en bois, fabriquée par grand-père Henrik pour sa fille Mélina avant qu’elle ne devienne la mère de Greta, mais aussi le grand coffre aux trésors. Lire la suite